dimanche 12 juillet 2015

Green way of life, ou toute une vie de contradictions

Je me baladais sur Pinterest ce soir - ça ne m'arrive pas souvent, car perso, je trouve que c'est encore plus addictif que candy crush à ses débuts.
J'y épingle mes coups de coeur sans arrière pensée, même pas une pour Planète Elila et tout ce pan de ma personnalité et de ma vie. Encore que.
Un de mes tableaux est réservé aux chaussures. J'ai toujours adoré ça. Et pourtant, ce soir, je me suis rendue compte que je n'en achète quasi plus. Sauf en cas de réel besoin. Mon dernier achat compulsif ne remonte cependant pas si loin - l'été passé pour être exacte : une paire de basket en toile d'une couleur indéfinissable (vert d'eau ? turquoise ?), à laquelle l'étiquette des soldes est encore accrochée. Jamais portée en 1 an. Inutiles donc.

Je m'aperçois avec soulagement - et presqu'étonnement - que mon cheminement intérieur s'incruste, s'insinue dans mes actes du quotidien sans que ce ne soit une corvée, ou un renoncement en l'occurrence. Ma tendance à réduire ma consommation à l'essentiel s'installe donc, lentement, mais durablement.

En fait, j'ai parfois l'impression de vivre dans ce paradoxe qui fait que je pense à la fois ça :

En me souciant de ça :

Et en faisant de mon mieux pour arriver à ça :


Pas facile. Parce que la réflexion sur un sujet aussi futile touche forcément tout le reste ! 

J'ai parfois l'impression d'être l'extrémiste de service, et dans le même temps, je ressens la sensation désagréable de contribuer à entretenir la société de consommation dans son côté le plus obscur.

Je sais que je suis sur la bonne route, que mes actes rejoignent de mieux en mieux mes pensées. Je sais que je suis lente dans mon cheminement, mais seulement selon mes propres critères ! J'ai décidé de ne pas me laisser influencer par les gens qui, eux, "y arrivent". Voyez Béa Johnson. J'admire son mode de vie, mais cet extrémisme me fait peur, même si je ne peux qu'applaudir et suivre bon nombre de ses astuces !

Le plus important est de ne pas me mentir, et de continuer à avancer à mon propre rythme. De ne pas me laisser envahir, ni influencer par "ceux qui savent". De me faire plaisir. D'être cohérente. De pouvoir le faire tout le temps - ou pas. En fonction de mon humeur, de mon budget, du temps que je peux consacrer à ces changements qui me paraissent fondamentaux dans ma vie.

Je me remémore d'ailleurs à l'instant - il n'y a pas de hasard - un des récents post de Laetitia sur son blog le corps, la maison, l'esprit.
Je viens de le relire, mince, ça m'a fait du bien ! Elle fait un maximum pour vivre selon ses convictions, mais elle se ramasse une tonne de critiques dès qu'elle ose avouer - oh la vilaine - que non, elle n'est pas la parfaite vegan*zerodéchets*minimaliste que ce que certains auraient voulu qu'elle soit.

Allez lire l'article au complet, mais je vous poste sa conclusion, parce que je n'aurais pas mieux dit :

"J’accepte de faire partie d’une société qui a ses propres règles, ses propres codes, ses manière de concevoir la beauté, ses propres interdits…
J’accepte aussi de ne pas être d’accord et d’être en marge. De vivre autrement.
Pourquoi n’aurais-je pas le droit Aussi d’être d’accord avec certaines choses??
Est-ce que si je ne le suis pas, dois-je Tout rejeter? Dans son ensemble?
Autant je n’ai pas envie d’être un mouton qui fait ce que la société lui dicte sans prendre de recul et sans réfléchir, autant je suis persuadée de de tout rejeter en bloc m’amène vers une forme d’extrémisme. Tout n’est pas mal. En tout cas selon Ma Propre échelle de valeur.
(...) 
Et je suis fière d’avoir le Choix d’agir comme bon me semble sur mon propre corps en toute conscience."


Et vous, coincé parfois entre vos envies et vos convictions ? Comment vous gérez ça ?

(pssst, pour continuer dans le non prise de tête, le vlog est pas mal dans son genre !)

Je vous souhaite une belle semaine à venir !

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